Indications
Sur prescription médicale, le psychomotricien est habilité à traiter les troubles psychomoteurs tels que :
- le retard du développement psychomoteur (perturbation des acquisitions motrices, prématurité…)
- les troubles la maturation et de la régulation tonique (tics, hypertonie, hypotonie)
- les troubles du schéma corporel et de l’image du corps (manque de conscience du corps et/ou d’estime de soi)
- les troubles de la latéralité
- la maladresse motrice (TDC)
- les troubles de l’écriture
- les troubles de l’attention
- les troubles de l’organisation spatio-temporelle
- la gestion du stress et de l’anxiété
Certains troubles spécifiques du neurodéveloppement (TSA, TDAH, trouble du fonctionnement intellectuel, trouble des apprentissages…) et autres particularités (HPI, dysrégulation émotionnelle) figurent parmi nos principales indications.
Par son expertise, le psychomotricien évalue la gravité du trouble, apprécie son impact sur la vie quotidienne, oriente éventuellement vers une démarche diagnostique, propose une prise en charge si nécessaire et apporte des conseils aux parents.
TDC et Dyspraxie
Les termes de Trouble Développemental des Coordinations (TDC) ou encore Dyspraxie sont utilisés pour désigner une perturbation des coordinations motrices malgré un équipement sensoriel, neurologique et cognitif préservé.
L’apprentissage moteur et la réalisation des activités gestuelles se caractérisent par une lenteur d’exécution et un manque de précision. Ces difficultés peuvent porter tant sur la motricité fine que sur la motricité globale, avec ou sans utilisation d’objet.
Le TAC concerne 5 à 8 % des enfants d’âge scolaire et perdure à l’âge adulte.
Selon les auteurs et les classifications nous retrouvons d’autres appellations spécifiques comme la dyspraxie de développement, la dyspraxie visuo-spatiale…
Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H)
Les principaux symptômes sont les difficultés de concentration, l’impulsivité et parfois l’hyperactivité.
Le diagnostic de trouble attentionnel, posé généralement par un pédopsychiatre ou un neuropédiatre, est envisagé uniquement lorsque ces symptômes sont prolongés dans le temps, récurrents et responsables de problèmes dans le fonctionnement social, familial ou scolaire.
Il existe différentes formes cliniques du TDA/H : de la plus caractéristique de l’enfant agité, toujours en mouvement qui « touche à tout », aux formes plus insidieuses comme celle de la personne calme et discrète mais éprouvant des difficultés à maintenir sa concentration.
Selon la Haute Autorité de Santé, la prévalence de TDA en France serait estimée à environ 5 % des enfants.
Dysgraphie/Trouble de l’écriture
Elle se caractérise par une qualité et/ou une vitesse d’écriture nettement inférieures au niveau escompté compte tenu de l’âge, du niveau intellectuel et de l’enseignement approprié.
Ce trouble concerne environ 10 % des enfants.
L’acte d’écrire regroupe différentes composantes : la stabilité posturale, la dextérité digitale, les compétences visuo-spatiales, le maintien de la concentration, la motivation… ce qui explique pourquoi un bilan psychomoteur est nécessaire pour déterminer finement les difficultés sous-jacentes et cibler les axes de rééducation.
Trouble du spectre de l’autisme (TSA)
Notre cabinet est référencé au Centre Ressource Autisme Ile de France dans les cadres des pratiques recommandées par la Haute Autorité de Santé.
L’autisme est un trouble neurodéveloppemental qui impacte, à différents degrés de sévérité, les interactions sociales, la communication (à la fois verbale et non verbale) et le comportement (gestes répétitifs, intérêts restreints…).
D’autres spécificités se retrouvent dans les domaines de la cognition, de la motricité, de la sensorialité et des capacités adaptatives plus généralement.
Nous adaptons donc en conséquence notre bilan psychomoteur et y associons souvent la passation d’un Profil Sensoriel si nous suspectons des particularités à ce niveau.
Les études récentes évoquent environ un cas pour 100 naissances pour l’ensemble du spectre de l’autisme. La proportion filles/garçons est de 3 à 4 garçons pour 1 fille.