La motricité fine – Soubassements et composantes
Extrait du livre « 100 idées pour développer la psychomotricité des enfants »
Généralement, la motricité fine est assimilée à la motricité manuelle et digitale, faisant référence à la capacité de manipulation de petits objets, en utilisant la main et les doigts. Mais la motricité fine peut également concerner la motricité oculaire (contrôle des muscles des yeux), la motricité oculo-manuelle (coordination entre l’œil et la main) ainsi que la motricité faciale (contrôle des muscles du visage).
Tout en assurant une multitude de fonctions variées telles que la discrimination tactile, l’alimentation, l’hygiène corporelle, les gestes symboliques…, la motricité manuelle et digitale assure un rôle déterminant dans la mise en place des apprentissages, notamment par l’utilisation fonctionnelle d’outils (stylo, ciseaux, règle, équerre, gomme, boutons, couverts, lacets…); son usage étant permanent à l’école (dessiner, découper, souligner, écrire…).
Les repères d’âges des acquisitions progressives de la motricité fine manuelle suivent les lois de la maturation neurologique du tonus.
L’équipement préalable de la motricité manuelle
L’efficience de la motricité manuelle et digitale est « sous contrôle » de différents soubassements :
- contrôle visuel : perception visuelle efficace et guidage du regard sur la réalisation des mains et des doigts
- contrôle tactile : prise d’information efficace par le toucher de la forme et la texture de l’objet manipulé
- contrôle tonique : juste répartition de la force musculaire durant l’exécution de la tâche. À noter que les aspects tonico-émotionnels peuvent interférer (anxiété de performance, crispations, tremblements éventuels…)
- contrôle attentionnel : maintien de l’attention sur l’activité jusqu’à son accomplissement
- contrôle moteur : ajustement aux contraintes de l’environnement (force adaptée, respect des consignes, adaptation au matériel, etc.).
L’approche psychomotrice considère également toujours en toile de fond la motivation, l’attrait et le plaisir comme des leviers tout aussi importants, soutenant l’action effectuée.
Tout en gardant à l’esprit l’équipement de base précédemment illustré, distinguons à présent différentes composantes de la motricité fine dans son exécution à l’aide d’une modélisation visuelle.
Retrouver la suite dans notre ouvrage proposant d’autres conseils pratiques concernant la motricité fine :
- Les signes d’alerte
- Les exercices pour travailler les autres aspects de la motricité fine (motricité faciale, oculomotricité, motricité oculomanuelle)
- Que faire en cas de troubles de la motricité fine ?
Pour aller plus loin :
Albaret, J.-M., Soppelsa, R. (1999). Précis de rééducation de la motricité manuelle. Marseille : Solal.
Case-Smith, J. et O’Brien, J. C. (2015). Occupational Therapy for Children and Adolescents. Seventh Edition. St. Louis : Elsevier Mosby.
Ferland, F. (2014). Le développement de l’enfant au quotidien. De 0 à 6 ans. Montréal : Éditions du CHU Sainte-Justine.
La chaîne YouTube francophone de Josiane Caron Santha regorge de bons conseils sur le sujet.
Merci de la référence à ma chaîne you tube sur votre site Aurélien. 🙂
Avec plaisir Josiane, c’est bien normal 😉
merci bien pour les information
Merci beaucoup ,jai aimé.
, j’aimerais apprendre d avantages. Merci
Merci à vous 🙂
Bonsoir,
J’aimerai savoir comment aider un enfant qui ne sait pas siffler. Je pense travailler le souffle et la motricité faciale mais je sèche un peu. Pourriez-vous m’aider svp?
Merci d’avance
Bonjour,
L’apprentissage du sifflement est bien plus compliqué que ce qu’il n’y parait et l’enfant devra passer par de nombreux essais-erreurs avant de comprendre comment y parvenir…
La motricité faciale « globale » n’aidera pas directement et le souffle n’intervient qu’à « la fin ».
C’est surtout la position des lèvres (détendues mais fermes, comme si on s’apprêtait à dire « ou ») et de la langue (légèrement courbée vers le haut mais près du bas de la bouche, pointe de la langue proche des dents). Puis l’air devra passer au-dessus de la langue et sortir par la petite ouverture des lèvres.
L’enfant devra essayer de multiples fois jusqu’à ce qu’il produise un son un petit peu par hasard et qu’il tentera de reproduire en se basant sur sa « mémoire » (de la position de la bouche) et de la sensation éprouvée.
Si aucun son n’est produit, demandez à l’enfant d’ajuster légèrement la position de ses lèvres et de sa langue.
On attirera son attention sur le fait que Souffler trop fort ou trop doucement peut empêcher le son de se produire.
activités approchantes possibles :
– Imiter les oiseaux
– Souffler sur une plume ou une bougie (sans l’éteindre), pour renforcer le contrôle du souffle.
Pour se perfectionner une fois qu’il saura siffler, encouragez-le à essayer de siffler des mélodies simples ou ses chansons préférées.
Bon courage !